Parmi les obligations qui vous incombent en tant que propriétaire proposant un logement à la location pour de courtes durées, vous devez déclarer à l’administration fiscale les revenus que vous percevez au titre de cette pratique. En contrepartie, vous bénéficiez d’avantages fiscaux attractifs puisque vous louez un bien considéré comme un meublé de tourisme. Comment fonctionne la fiscalité de location saisonnière à Charenton ? C’est ce que nous allons voir tout de suite.
Les grandes lignes de la fiscalité de location saisonnière à Charenton
Au même titre que les revenus tirés d’une location longue durée, les loyers collectés dans le cadre de la pratique de la location touristique sont imposés et doivent faire l’objet d’une déclaration annuelle.
Or il est essentiel de comprendre les tenants et aboutissants de la fiscalité de location saisonnière à Charenton. D’abord, pour ne pas commettre d’erreur auprès du fisc, car les locations touristiques sont la cible de nombreux contrôles (c’est aussi une activité réglementée, comme on a pu le voir dans un précédent billet). Ensuite, pour pouvoir calculer correctement votre rentabilité locative nette-nette, celle-ci supposant d’intégrer les pertes et les gains dus à la fiscalité.
En matière de fiscalité de location saisonnière à Charenton, il y a quatre grands axes à explorer : le régime d’imposition, le statut de loueur meublé, les cas d’exonération d’impôt, et les taxes.
Le régime d’imposition et la déclaration des revenus issus de la location touristique
Les revenus générés par votre appartement en location à Charenton doivent être déclarés aux impôts. La fiscalité qui s’applique est celle des meublés de tourisme : ces revenus sont imposés au titre des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Le régime d’imposition varie en fonction du montant déclaré :
- En deçà de 32 900 € par an, vous êtes imposé d’office au régime forfaitaire ou micro-BIC. Sous ce régime, votre fiscalité de location saisonnière à Charenton est très simple et ne nécessite aucune connaissance comptable. Vous bénéficiez d’un abattement de 50 % qui s’applique au montant annuel des revenus BIC (l’abattement passe à 71 % si votre logement est classé, voir ici).
- Au-delà de 32 900 € par an, vous êtes imposé au régime réel. Plus complexe, il nécessite le concours d’un comptable. L’avantage, c’est que les charges sont déductibles des revenus, ce qui est intéressant si vous générez de gros revenus et/ou si vous possédez plusieurs biens locatifs.
Le statut de loueur meublé non professionnel
Par défaut, en tant que propriétaire d’un meublé de tourisme, vous bénéficiez de la fiscalité de location saisonnière à Charenton associée au statut de loueur meublé non professionnel (LMNP). Cela, parce que vous générez moins de 23 000 € de revenus par an et que la location n’est pas votre activité principale. Ce statut vous permet de générer un déficit foncier et de le reporter sur les 10 années suivantes.
Vous pouvez toutefois viser le niveau supérieur de fiscalité de location saisonnière à Charenton et demander à passer au statut de loueur meublé professionnel (LMP). Pour cela, il faut générer plus de 23 000 € de revenus locatifs par an, et il faut que ces revenus représentent plus de 50 % des gains cumulés du foyer fiscal, toutes activités confondues. Les avantages fiscaux associés sont nombreux, mais concernent en priorité les contribuables lourdement imposés : ce statut permet d’être exonéré d’IFI pour les biens en question et de réduire la taxation sur la plus-value à la revente.
Les cas d’exonération d’impôt
Il existe des cas de figure où la fiscalité de location saisonnière à Charenton est encore plus avantageuse, puisqu’elle donne droit à une exonération totale d’impôt sur les revenus locatifs. C’est le cas si vous proposez à la location une chambre meublée dans le logement qui constitue votre résidence principale, et si le loyer ne dépasse pas certains plafonds.
Autre cas de figure : les chambres d’hôtes classées qui génèrent moins de 760 € de revenus par an.
Les taxes
Enfin, impossible de faire le tour de la fiscalité de location saisonnière à Charenton sans parler des impôts locaux, à savoir notamment : la taxe foncière. Il ne faut pas oublier que cet impôt local s’applique à tous les biens immobiliers, aux résidences principales comme aux résidences secondaires et aux logements proposés à la location de courte durée.
Le montant de la taxe foncière varie en fonction de la commune. Si vous êtes propriétaires d’un ou de plusieurs biens immobiliers à Charenton-le-Pont ou Saint-Maurice, vous recevez déjà l’avis d’imposition en fin d’année.
À noter que certaines communes appliquent une taxe de séjour sur les locations saisonnières. C’est le cas de Charenton, et vous pouvez en savoir plus en consultant cette page du site web de la ville. Cette taxe est à collecter par vos soins et à reverser à la ville. Mais si vous passez par des plateformes de location, généralement, elles s’en chargent elles-mêmes.
Il est essentiel de maîtriser les questions de fiscalité de location saisonnière à Charenton pour profiter pleinement des avantages de cette pratique. Néanmoins, si vous vous sentez dépassé par les spécificités de cet aspect de votre location de courte durée, pourquoi ne pas demander conseil à un professionnel de la gestion ?